Covid-19 : l'accès au vaccin AstraZeneca étendu aux 65-74 ans "avec comorbidités"
Le nombre de Français qui pourront bénéficier du vaccin AstraZeneca sera élargi, a annoncé le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans la soirée du lundi 1er mars, sur France 2. Jusqu'à présent, seuls les 50-64 souffrant de comorbidités pouvaient en bénéficier.
Ce seront désormais les personnes âgées de "50 ans et plus, incluant les 65-75 ans", souffrant de "ce qu’on appelle des comorbidités, des fragilités" qui pourront "se faire vacciner avec AstraZeneca", chez "leur médecin traitant, dans l’hôpital qui les suit" ou "dans quelques jours en pharmacie", a précisé Olivier Véran, dans la soirée du 1er mars, sur France 2.
Les 75 ans et plus continueront à être vaccinés avec le vaccin Pfizer ou le Moderna en centre de vaccination, a-t-il ajouté.
La Haute autorité de santé change d'avis
Le 2 février 2021, la Haute autorité de santé (HAS) avait déconseillé d'administrer le vaccin AstraZeneca aux plus de 65 ans, faute d'études sur son efficacité passé un certain âge. Sa présidente, Dominique Le Guludec, avait toutefois expliqué que "cet avis serait revu à la lumière de données cliniques complémentaires que nous attendons prochainement".
Des études en Israël semblent pourtant prouver son efficacité. De même, l'université d’Edimbourg a publié, la semaine dernière, une étude qui semble confirmer l’efficacité de ce vaccin même chez les plus de 80 ans.
Lundi, la HAS a annoncé qu'elle "actualisait son avis sur la place du vaccin d’AstraZeneca dans la stratégie vaccinale, notamment sur les plus de 65 ans". Une vidéoconférence de presse a été programmée pour le mardi 2 mars, à 9h15.
Scepticisme du personnel soignant
Suite aux déclarations de la HAS sur l'efficacité du vaccin, au début du mois de février, le gouvernement a décidé de le réserver aux professionnels de santé, y compris aux moins de 50 ans, et aux personnes 50 à 64 ans atteintes d’une comorbidité.
Cependant, la nouveauté du vaccin a souffert d'une mauvaise image auprès des soignants, qui craignaient des effets secondaires. Résultat : seulement 240.200 doses de ce vaccin ont été administrées samedi, alors que le pays en a reçu 1,14 million en février, selon un tableau communiqué par le ministère de la Santé.
Accélérer la vaccination
Suite à l'extension de l'utilisation du vaccin AstraZeneca, le gouvernement espère accélérer le rythme de sa campagne de vaccination et toucher "2,5 millions de Français", a indiqué le ministre.
"Rien que sur le mois de mars, nous comptons proposer une première vaccination à 6 millions de Français", a-t-il dit, ce qui "fera 9 millions au total depuis le début de la campagne".
Elena Garcia