Une taxe carbone aux frontières de l'UE adoptée par le Parlement européen
Mercredi 10 mars, le Parlement européen a décidé de mettre en place une taxe carbone aux frontières, pour les entreprises exportant vers l'Union européenne. Objectif : atteindre la neutralité carbone d’ici trente ans.
La transition énergétique est au cœur des discussions à Strasbourg. Le Parlement européen, qui y siège, a voté le mercredi 10 mars, l'instauration d’une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne.
Aussi appelée la “taxe carbone aux frontières”, cette disposition devrait permettre aux 27 de mieux lutter contre le réchauffement climatique et de viser la neutralité carbone d’ici trente ans.
La campagne pour l’entrée en vigueur de cette taxe a été menée par le groupe écologiste du Parlement. Les eurodéputés écologistes se sont pourtant abstenus lors du vote final, dénonçant le fait que le dispositif a été “vidé de sa substance”.
Les “droits à polluer” toujours en vigueur
Désormais, les entreprises exportant vers l'UE devront donc payer des droits à polluer, en plus de ceux déjà imposés aux acteurs européens.
Ces taxes ont été instaurées de longue date mais la proposition d’un “ajustement des émissions de carbone” aux frontières devenait nécessaire. En effet, de nombreuses entreprises avaient mis en place un système de délocalisation de leurs activités industrielles de l’UE vers des pays tiers pour contourner ces taxes sur l’empreinte carbone. Des entreprises qui échappaient jusqu’ici à cette régulation.
Ce nouveau mécanisme devrait entrer en vigueur en 2023.