Tuerie de Dunblane : il y a 25 ans, 17 personnes étaient tuées par balle en Écosse
Ce samedi 13 mars marque les 25 ans de ce qu'on a appelé la "tuerie de Dunblane", du nom d'une petite ville écossaise. Le 13 mars 1996, Thomas Watt Hamilton pénètre dans le gymnase d'une école et abat 16 enfants de cinq et six ans, ainsi que leur institutrice. Depuis, le Royaume-Uni s'est doté d'une des lois les plus restrictives en termes de possession d'armes à feu.
C'est un triste anniversaire que marque ce samedi 13 mars. Il y a 25 ans, en 1996, Thomas Watt Hamilton, un déséquilibré de 43 ans, pénètre dans le gymnase d'une école et tire sur la trentaine d'enfant présents, ainsi que sur leur institutrice Gwen Mayor à Dunblane, une petite ville au nord de l'Écosse. Il fait 17 victimes, dont l'enseignante. Thomas Watt Hamilton finit par retourner une arme contre lui.
En possession de quatre armes de poing, la tuerie de Dunblane remet alors en cause la législation sur le port d'armes au Royaume-Uni, avec à sa tête à l'époque le conservateur John Mayor. Le Gun Control Network est alors créé, suite à une pétition lancée, notamment par les parents des victimes, qui militent contre la détention d'armes de poing au Royaume-Uni.
Dans l'année qui suit le drame, le gouvernement Mayor présente un projet de loi interdisant la possession des armes de poing de 22 calibres. En 1997, le nouveau gouvernement travailliste étend cette interdiction à toutes les armes de poing.
Un combat toujours d'actualité
Ce qui s'est passé à Dunblane et la loi qui en a découlé a inspiré d'autres parents en Floride. En 2018, alors que 17 étudiants et enseignants meurent dans un attaque similaire, à l'école Marjory Stoneman Douglas, Jack Crozier, frère d'une des victimes de Dunblane, se rend sur place et aide les militants pour que des sanctions strictes soient appliquées. Au micro de la BBC, Jack Crozier déclare : "Pour moi, le plus important est de faire en sorte que cela ne se reproduise plus jamais." Outre-Atlantique, à l'école Marjory Stoneman Douglas, Dunblane donne de l'espoir et les parents réclament une loi plus stricte.
Dans un communiqué, le Premier ministre Boris Johnson a déclaré: "Vingt-cinq ans se sont écoulés depuis la tragédie de Dunblane, mais cela semble encore brut, une partie terrible de notre histoire récente. Je me souviens quand j'ai entendu la nouvelle pour la première fois. Cela semblait incroyable, mais comme nous le savons tristement, c'était trop réel." Un communiqué qui arrive à point nommé alors que des articles de l'époque ont refait surface et montre un Premier Ministre (alors journaliste) contre la nouvelle législation de 1996.