Sur TF1, Nicolas Sarkozy se défend farouchement après sa condamnation

Condamné lundi à trois ans de prison dont deux avec sursis pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des "écoutes", l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy s'est défendu sur TF1 contre un "harcèlement" judiciaire et a promis qu'il "[se] battrait jusqu'au bout".

Nicolas Sarkozy s'exprimait ce mardi 3 mars au 20h de TF1 après sa condamnation lundi à trois ans d'emprisonnement dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence, aux côtés de son avocat Thierry Herzog et de l'ancien haut magistrat Gilbert Azibert.

Visiblement remonté, l'ancien président a dénoncé "un harcèlement judiciaire" qu'il subirait depuis "10 ans", "10 ans que des moyens considérables sont mis en œuvre, des dizaines de magistrats et de policiers, pour absolument trouver quelque chose à me reprocher", a ajouté Nicolas Sarkozy. Il a fustigé une condamnation "sans l'ombre d'une preuve" avant de contester les éléments de l'affaire, "4.500 conversations téléphoniques découpées et mises bout à bout", selon lui, afin de tenter de prouver sa bonne foi.

"La vérité explosera"

L'ancien président a profité de cette interview à une heure de grande écoute pour s'adresser directement aux Français, en leur assurant que "ce qui [lui] arrive pourrait arriver à n'importe qui". Il a également considéré qu'il faudrait "que les gens qui ont engagé ces actions disent au contribuable combien cela a coûté".

Interrogé sur sa vision du Parquet national financier (PNF), institution créée sous François Hollande pour traquer la grande délinquance économique et financière et qui a porté le dossier des écoutes, Nicolas Sarkozy a juré sa "confiance en l'immense majorité des magistrats" mais a critiqué l'attitude de certains d'entre eux, qu'il accuse d'être trop proches de partis politiques.

L'ancien président a finalement promis que "la vérité [exploserait]". Dans l'édition du Figaro de ce 3 mars 2020, Nicolas Sarkozy faisait déjà part de sa détermination à contester cette décision jusqu'à la cour européenne des droits de l'homme "s'il le faut".

Interrogé par Gilles Bouleau sur son avenir, l'ancien président a assuré qu'il n'aurait "pas la volonté de revenir dans la politique", "j'ai tourné la page", a-t-il expliqué, tout en promettant de soutenir un candidat en 2022.

Théo Moy

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