Réunion en non-mixité : Bruno Retailleau souhaite que la présidente de l'UNEF soit poursuivie
La présidente du syndicat étudiant UNEF, Mélanie Luce, a déclaré ce mercredi qu'il existe des réunions en non-mixité dans son syndicat. Interrogé, le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau souhaite que la présidente soit poursuivie en justice pour "provocation à la haine raciale".
"Des réunions s’organisent à l’UNEF en non-mixité, il y en a", a déclaré la présidente de l'UNEF Mélanie Luce ce mercredi sur Europe 1. Elle a reconnu ensuite que ces réunions existent pour évoquer "pour permettre aux femmes d'exprimer les discriminations qu'elles subissent", en soulignant que "ça ne veut pas dire que ce sont des réunions dans lesquelles on prendrait des décisions."
Mélanie Luce : à l'Unef, "on organise des réunions pour permettre aux femmes d'exprimer les discriminations qu'elles subissent et on organise aussi des réunions pour permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent"#Europe1 pic.twitter.com/Bm8ukJFL9Q
— Europe 1 🎧🌍📻 (@Europe1) March 17, 2021
Colère de certains élus
Cette déclaration a déclenché l'indignation de certains élus. Ce jeudi matin, invité sur France Inter, le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau a fait part de son indignation. Il souhaite que la présidente de l'UNEF soit poursuivie : "Je demande au Garde des Sceaux d'utiliser un moyen pour mettre en œuvre l'action publique pour la condamner, ou en tout cas pour rechercher ses responsabilités, pour provocation à la haine raciale."
Il dénonce une "américanisation" en France, due à la "racialisation des rapports sociaux". "C'est le retour aux origines, à la race. C'est terrible ce qu'on vit là. Il faut réagir avec beaucoup de force", a estimé Bruno Retailleau, "je vous rappelle que la citoyenneté française, on ne la doit pas à sa croyance, ni à sa couleur de peau, mais à son mérite."
.@BrunoRetailleau : "La présidente de l'#UNEF reconnait que son syndicat a fait des réunions où les blancs sont interdits : je demande au garde des Sceaux de mettre en oeuvre les moyens pour la condamner"#le79Inter pic.twitter.com/ZQ6GB7r0iM
— France Inter (@franceinter) March 18, 2021
Le député républicain des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a réagi le même jour sur son compte Twitter, en jugeant que l'UNEF "se sépare de la République."
Un syndicat décrié
Pour le député des Alpes-de-Haute-Provence Christophe Castaner, l'UNEF ne représente plus les étudiants. Interrogé par Franceinfo ce jeudi, l'ancien ministre de l'Intérieur a déclaré que "l'Unef n'est plus représentatif de la vie étudiante mais cherche à survivre en prenant des clientèles par segment."
"L'Unef a fait un choix, pour survivre, d'un clientélisme indigéniste exacerbé totalement scandaleux. L'Unef n'est plus représentatif de la vie étudiante mais cherche à survivre en prenant des clientèles par segment, et je trouve ça pathétique", déclare Christophe Castaner pic.twitter.com/5Oskt9ccVu
— franceinfo (@franceinfo) March 18, 2021
Il y a quelques semaines, l'UNEF était déjà dans la tourmente pour avoir relayé des affiches anonymes placardées dans l'enceinte de Sciences Po Grenoble qui accusaient nommément deux professeurs d'"islamophobie".
Le Bouillon