Réunion en non-mixité : Bruno Retailleau souhaite que la présidente de l'UNEF soit poursuivie

Invité de France Inter ce jeudi, Bruno Retailleau soutaite que la présidente de l'UNEF soit jugée pour "la provocation à la haine raciale"./ capture d'écran d'une émission de France Inter

La présidente du syndicat étudiant UNEF, Mélanie Luce, a déclaré ce mercredi qu'il existe des réunions en non-mixité dans son syndicat. Interrogé, le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau souhaite que la présidente soit poursuivie en justice pour "provocation à la haine raciale".

"Des réunions s’organisent à l’UNEF en non-mixité, il y en a", a déclaré la présidente de l'UNEF Mélanie Luce ce mercredi sur Europe 1. Elle a reconnu ensuite que ces réunions existent pour évoquer "pour permettre aux femmes d'exprimer les discriminations qu'elles subissent", en soulignant que "ça ne veut pas dire que ce sont des réunions dans lesquelles on prendrait des décisions."

Colère de certains élus

Cette déclaration a déclenché l'indignation de certains élus. Ce jeudi matin, invité sur France Inter, le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau a fait part de son indignation. Il souhaite que la présidente de l'UNEF soit poursuivie :  "Je demande au Garde des Sceaux d'utiliser un moyen pour mettre en œuvre l'action publique pour la condamner, ou en tout cas pour rechercher ses responsabilités, pour provocation à la haine raciale."

Il dénonce une "américanisation" en France, due à la "racialisation des rapports sociaux". "C'est le retour aux origines, à la race. C'est terrible ce qu'on vit là. Il faut réagir avec beaucoup de force", a estimé Bruno Retailleau, "je vous rappelle que la citoyenneté française, on ne la doit pas à sa croyance, ni à sa couleur de peau, mais à son mérite."

Le député républicain des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a réagi le même jour sur son compte Twitter, en jugeant que l'UNEF "se sépare de la République."

Un syndicat décrié

Pour le député des Alpes-de-Haute-Provence Christophe Castaner, l'UNEF ne représente plus les étudiants. Interrogé par Franceinfo ce jeudi, l'ancien ministre de l'Intérieur a déclaré que "l'Unef n'est plus représentatif de la vie étudiante mais cherche à survivre en prenant des clientèles par segment."

Il y a quelques semaines, l'UNEF était déjà dans la tourmente pour avoir relayé des affiches anonymes placardées dans l'enceinte de Sciences Po Grenoble qui accusaient nommément deux professeurs d'"islamophobie".

Le Bouillon

🧑‍🍳 On vous recommande