Procès de l'attentat déjoué de l'Euro 2016 : "Je n’accepte que les lois de mon Tout-Puissant"
Le djihadiste comparait à Paris dans le cadre du procès de l'attentat déjoué de l'Euro 2016. A l'ouverture de l'audience, lundi 8 mars, il a refusé que ses avocats utilisent le droit français pour le défendre. Un autre accusé de la "cellule d’Argenteuil", Anis Bahri, a refusé de comparaître.
Reda Kriket, ancien braqueur de 39 ans et membre de la cellule terroriste d’Argenteuil, refuse de se défendre alors qu’il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. A la barre, il a affirmé ne reconnaître que les lois de "[son] Tout-Puissant". Il soutient que la loi en vertu de laquelle il comparaît devant le tribunal n’est pas la sienne. Un second accusé, Anis Bahri, a récusé ses avocats et refusé de comparaître.
Reda Kriket autorise Mes Nogueras et Bouzerou, ses avocats, à assurer sa défense. A la condition qu'ils s'en tiennent au strict examen des faits : il leur défend d'utiliser des points de droits français.
Un attentat imminent évité en 2016
Les sept membres de la « cellule d’Argenteuil » sont accusés d’avoir préparé un attentat terroriste au cours de l’Euro 2016 de football en France. Ils sont jugés au tribunal de Paris pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". En plus de Redad Kriket et Anis Bahri, trois autres accusés en situation de récidive encourent la réclusion à perpétuité : Abderrahmane Ameuroud, 43 ans, Miloud Feia, 44 ans, et Sofiane Belafoui, 39 ans. Rabak Meniker, 38 ans, et Yasin Alami, 38 ans, encourent vingt ans de réclusion.
Le 24 mars 2016, une filière jihadiste est démantelée après la découverte d'un arsenal de guerre à Argenteuil (Val-d'Oise). Deux jours après les attentats de Bruxelles et à trois mois de l’Euro de football en France, sept hommes sont arrêtés. "Une action terroriste imminente" est évitée, selon le procureur de la République de l'époque, François Molins.
Les sept membres de la « cellule d’Argenteuil » sont accusés d’avoir préparé un attentat terroriste au cours de l’Euro 2016 de football en France. Ils sont jugés au tribunal de Paris pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Le Bouillon