Pic de Covid-19 en mars : Olivier Véran préoccupé par la pression hospitalière
Lors du point presse hebdomadaire du gouvernement ce jeudi 11 mars, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a alerté sur la situation tendue dans les hôpitaux de trois régions françaises : l'Île-de-France, les Hauts-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Une campagne de vaccination massive et des transferts régionaux de patients auront lieu.
"Nous ne savons quand ni où se situe le pic épidémique." Olivier Véran a alerté sur la situation hospitalière en France, toujours extrêmement tendue alors que le nombre de cas de Covid-19 ne diminue pas. Lors d'une conférence de presse, le ministre de la Santé a pointé une épidémie présente de façon "très hétérogène" sur le territoire. Elle touche principalement trois régions : l'Île-de-France, les Hauts-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur.
C'est en Île-de-France que la situation est la plus grave selon le ministre. "Toutes les douze minutes un Francilien est admis en réanimation", a affirmé Olivier Véran, alors que 1.080 personnes y sont actuellement soignées. À ce rythme, 1.500 patients pourraient être en réanimation d'ici la fin du mois de mars.
Le ministre de la santé a par ailleurs annoncé des transferts de "dizaines, voire centaines" de patients franciliens vers les autres régions, pour soulager les hôpitaux d'Ile de France, qui pourraient se décider dès la fin de cette semaine.
Une vaccination record
Le ministre a communiqué les derniers chiffres de la vaccination en France : 286.000 personnes ont reçu une injection en 24 heures, "un record depuis le début de notre campagne de vaccination", a-t-il précisé. Au total, 2.165 millions de Français ont bénéficié des deux injections de vaccin, au 11 mars.
"Les variants sont devenus la norme"
Le variant britannique du Covid-19 représente désormais près de 67% des nouvelles contaminations détectées en France, soit les deux tiers. Les autres variants (identifiés au Brésil, ou en Afrique du Sud) sont identifiés dans 6% des cas, "un chiffre stable" selon le ministre. Mais désormais, "les variants sont devenus la norme", a insisté le ministre.
Le vaccin AstraZeneca toujours d'actualité en France
Face à la suspension du vaccin AstraZeneca dans les pays scandinaves, le ministre a tenu à réagir. Il a notamment évoqué l'analyse faite par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) : "Il n'y a pas lieu de suspendre la vaccination par AstraZeneca, des enquêtes sont menées systématiquement, à chaque effet secondaire."