Militaires néonazis dans l'armée : Florence Parly réagit aux nouvelles révélations de Mediapart

La ministre des Armées demande un état des lieux des effectifs au vu des nouvelles révélations de Médiapart. Crédits : Wikimedia commons.

Dans une enquête publiée mardi 16 mars, le site d'information Mediapart révèle que des militaires français afficheraient des sympathies pour la cause néonazie sur les réseaux sociaux. L’armée française a indiqué qu’il n’existait "aucune tolérance" pour de tels actes.

Saluts hitlériens, croix gammées, messages nostalgiques de la Waffen-SS... L’armée française est à nouveau dans le viseur de Mediapart après une nouvelle enquête du site internet d’investigation publiée mardi 16 mars. Au total, ce sont une cinquantaine de soldats français qui afficheraient des sympathies néonazies sur les réseaux sociaux dont des membres de la Légion étrangère.

Dans ces données collectées par Mediapart, des militaires posent devant des drapeaux nazis, effectuent le salut hitlérien ou filment des enfants en train de le faire tout en chantant "Seig Hitler". Des faits qui se sont produits au sein même de leur caserne ou lors d’opérations pour la France.

Des idéologies "proscrites dans les armées"

Pour le ministère des Armées, ces faits sont "très graves et ont fait l’objet d’une analyse minutieuse" de la part du journal en ligne. "Toutes les idéologies néfastes, nauséabondes, révisionnistes, extrémistes, sont proscrites dans les armées", a précisé le ministère cité par l'AFP, tout en ajoutant qu’"aucune tolérance" à l’égard de tels faits n'était possible. Les militaires visés par cette enquête exerçant toujours leur profession seront "lourdement sanctionnés" a assuré le ministère.

Mediapart avait déjà révélé des faits similaires en juillet 2020. Le ministère des Armées a tenu à rappeler que les sept militaires sympathisants néonazis mis en cause par le site d’investigation avaient été "lourdement sanctionnés" par la suite. Florence Parly, la ministre des Armées, avait déclaré sur France Info en juillet dernier, qu’il fallait "prendre cela avec énormément de sérieux" et qu’une telle "idéologie n’avait absolument pas sa place dans l’armée".

Des cas "très déviants et isolés", selon Florence Parly

Face aux nouvelles révélations de Mediapart, la ministre des Armées Florence Parly a réagit au Sénat. "Ces comportements qui sont rapportés par la presse, je vous le redis, sont totalement inadmissibles", a-t-elle déclaré. "J'ai donc demandé aux services du ministère un état des lieux extrêmement précis sur chacun des individus qui avait été mentionné dans cet article", a ajouté la ministre, qui affirme que ces cas sont "très déviants et isolés".

Le Bouillon

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