Le syndicat "Avenir Lycéen" visé par une enquête pour détournement de biens publics
Le syndicat "Avenir Lycéen" fait l'objet d'une enquête du parquet de Paris pour "détournement de biens publics". Ces derniers mois, plusieurs enquêtes de presse ont révélé sa proximité avec l'entourage de Jean-Michel Blanquer et l'utilisation de subventions pour payer des hôtels de luxe.
"Avenir Lycéen", organisation lycéenne fondée en 2018, fait l'objet depuis décembre d'une enquête pour "détournement de biens publics" révèle ce mardi 16 mars l'AFP. Les enquêteurs s'intéresseraient à la façon dont les subventions accordées à la structure ont été utilisées.
En novembre 2020, Mediapart révélait qu'une "bonne partie de l'enveloppe publique" accordée à ce très jeune syndicat qui défend volontiers le ministère de l'Éducation nationale "a été engloutie en frais de bouche, déplacements et autres dépenses dans des bars (alcool compris) et hôtels de luxe, sans que le ministère, tenu de contrôler les états financiers de l’association, n’y trouve à redire malgré plusieurs alertes orales et écrites".
Un syndicat blanquériste ?
Le quotidien Libération assurait quelques jours plus tard que l'idée de ce syndicat avait "germé Rue de Grenelle, dans l’entourage proche de Jean-Michel Blanquer, pour servir la communication du ministre, et surtout rompre tout dialogue avec les syndicats lycéens", trop engagés à gauche selon eux.
À l'époque, des élus Insoumis et communistes avaient réclamé une commission d'enquête parlementaire pour faire la lumière sur les liens de l'organisation "avec le pouvoir exécutif et les actions de contrôle du ministère de l'Éducation nationale sur ses membres et son action".
Le ministère avait de son côté confié une enquête administrative à l'Inspection générale sur demande de la Direction générale de l'enseignement scolaire (Dgesco) à propos des subventions accordées à "Avenir Lycéen".
Le Bouillon
