Gouvernement : "Des mesures ont été décidées en Île-de-France"... mais on vous les dira demain

Le gouvernement et le président de la République ont préparé les esprits à d'éventuelles nouvelles restrictions en Île-de-France et dans les Hauts-de-France. Il faudra attendre jeudi soir pour en savoir plus.

Le re-re-confinement, c’est maintenant ? Il faudra attendre jeudi pour en savoir plus. Mais le gouvernement et l'Élysée ont passé la journée du mercredi 17 mars à préparer les esprits à de nouvelles restrictions, applicables dès ce week-end, dans les régions d'Île-de-France et des Hauts-de-France. Emmanuel Macron a en effet présidé ce mercredi matin un Conseil de défense sanitaire à l'Élysée durant lequel "des mesures supplémentaires ont été décidées" dans ces deux régions, a confirmé peu après le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, devant la presse. Mais les Français doivent encore attendre que le Premier ministre Jean Castex en annonce le détail jeudi, à 18 heures, lors d'une conférence de presse.

L'Île-de-France et les Hauts-de-France concernés

"Le Covid-19 progresse en Île-de-France et dans les Hauts-de-France, a résumé Gabriel Attal tout en précisant qu'aucune nouvelle mesure ne concernait la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA). Des mesures supplémentaires ont été décidées. Nous devons prendre dans les territoires concernés des mesures supplémentaires. Nous devons aussi enlever de la pression sur les hôpitaux, en reprogrammant des opérations et continuant les évacuations vers des régions moins touchées."

Dans l'après-midi, le président de la République et le ministre de la Santé, Olivier Véran, ont rencontré les personnels soignants du centre hospitalier de Poissy/Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines. Ceux-ci l'ont alerté sur la situation sous tension de cet hôpital qui compte 1.200 lits.

Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, a toutefois déploré ne pas avoir été conviée à ce déplacement. "J'attends que, par courtoisie républicaine, le président de la République convie la présidente de région, le président des maires, à une concertation très large" sur les nouvelles mesures envisagées en Île-de-France, a-t-elle déclaré lors d'un déplacement dans l'Essonne, selon l'AFP. Interrogé par BFMTV, le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a déclaré de son côté que le confinement "a porté ses fruits, notamment à Dunkerque (...) alors c'est cette voix que nous préférons".

Attal rassurant sur l'AstraZeneca

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a également effectué un point sur la campagne de vaccination retardée par la suspension du vaccin AstraZeneca. Pour rappel, le vaccin anglo-suédois est suspendu par la France et d’autres pays européens depuis lundi, après que 30 cas de caillots de sangs ont été constatés dans les pays de l'Union européenne.  

"Les données dont nous disposons sont rassurantes. Les cas sont très rares : il y a 30 cas de thrombose sur cinq millions de vaccinés en Europe. C’est une suspension très temporaire de la vaccination, le temps que l’Agence européenne des médicaments (EMA) étudie les liens éventuels entre le vaccin et les caillots de sang. Si l’EMA confirme (une décision sera rendue jeudi, NDLR), nous reprendrons la vaccination sans délai," a expliqué Gabriel Attal.

Objectif maintenu de dix millions de vaccinés mi-avril

"Près de huit millions de doses de vaccins ont été administrées à 5,5 millions de Français, a poursuivi le porte-parole du gouvernement. La quasi-totalité des personnes en EPHAD a reçu une dose. Le taux d’incidence est constante diminution chez les personnes âgées alors qu’il augmente sur le reste de la population."

"Nous avons considérablement accéléré la cadence de la vaccination. Notre objectif est que dix millions de français aient reçu leur première dose d’ici mi-avril. Nous le maintenons. Quant au retard lié à la suspension du vaccin AstraZeneca Suspension ne veut pas dire défiance", a enfin précisé Gabriel Attal. 

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