Bruxelles : les eurodéputés de l'extrême droite hongroise se détachent du groupe majoritaire

Viktor Orbán est le premier ministre de la Hongrie depuis 2010. Crédits : Wikimedia Commons.

Le Premier ministre Hongrois, Viktor Orbán, a annoncé ce mercredi 3 mars le départ de son parti, le Fidesz, du Parti Populaire Européen (PPE), premier groupe de l'Union Européenne qui réunit les formations de droite.

C'est dans une lettre postée sur Twitter que Viktor Orbán, Premier ministre Hongrois a annoncé la décision de son parti de quitter le Parti Populaire Européen (PPE) : "les membres du Fidesz se retirent du groupe Parti Populaire Européen (...) avec effet immédiat". Une déclaration reprise par les membres de son parti, comme Katalin Novák, vice-présidente du Fidesz. "Nous ne laisserons pas les membres de notre parti être réduits au silence ou empêchés dans leur travail de représentation du peuple".

Ce sont donc douze députés de ce parti hongrois d'extrême droite qui quitteront le premier groupe du Parlement européen regroupant les partis de droite, de centre-droit d'inspiration chrétienne et libérale-conservatrice. Il ne reste à présent plus qu'un député, pour représenter la Hongrie au PPE. Or, celui-ci n'est pas membre du Fidesz.

Une réforme des statuts internes du PPE

Le départ du groupe de Viktor Orbán a été précipité par l'adoption au sein du PPE, à une large majorité, d'une réforme de ses règles internes : depuis ce mercredi le parti peut voter la suspension ou l’exclusion de délégations entières et non plus seulement de parlementaires individuellement. Préférant quitter le Parti Populaire Européen avant de s'en faire exclure, le Fidesz a donc décidé de claquer la porte.

C'est en effet pour exclure ce parti d'extrême droite connu pour ses prises de positions anti-Bruxelloise et pour ses mesures contre les droits fondamentaux, que le Parti Populaire Européen avait initié cette réforme en décembre. A l'époque, un eurodéputé du Fidesz, Tamás Deutsch, avait comparé l’attitude de Manfred Weber, président du groupe parlementaire, à celle de la Gestapo.

Léa Gorius

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