[INFOGRAPHIES] Élections régionales : qui sont les candidats à la tête des grands partis dans votre région ?
À quelques semaines des élections régionales qui se tiendront le dimanche 13 et 20 juin 2021, le Bouillon a recensé l'ensemble des têtes de liste investis par les principaux partis du pays. Tour d'horizon par couleur partisane.
À LREM
Le parti présidentiel La République en Marche a pour l'heure investi 6 candidats et soutient un candidat sans-étiquette dont les valeurs se conjuguent avec celle de la formation au pouvoir. Dans les Hauts-de-France, c'est le secrétaire d'État chargé des Retraites et de la Santé au travail, Laurent Pietraszewski qui portera les couleurs macronistes. Sophie Cluzel, la secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées est candidate en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les députés Bruno Bonnell et Bruno Saint-Martin ont été investis respectivement en région Auvergne-Rhone-Alpes et en Île-de-France. L'actuel maire de Nevers et président de l'agglomération de Nevers, Denis Thuriot (LREM) se présente en Bourgogne-Franche-Comté. L'indépendant Vincent Terrail-Novès a convaincu LREM de lui apporter son soutien officiel.
L'ancien ministre de la Transition écologique, François De Rugy a été désigné chef de file du parti présidentiel pour les régionales. Il n'a pas encore annoncé sa candidature, dans les Pays-de-Loire, il devrait notamment affronté l'ex-député LREM, Matthieu Orphelin, qui a assuré que le parti d'Emmanuel Macron n'était pas "à la hauteur des enjeux climatiques, écologiques et sociaux". Un duel que suit de près l'exécutif car il incarne l'affrontement entre deux visions de l'écologie opposées et pourrait constituer un camouflet pour le président de la République en cas d'échec de son ancien ministre, comme le décrit le Parisien.
Au Rassemblement national
Du côté du parti d'extrême-droite, les Régionales sont un rendez-vous qui avait compté lors du dernier scrutin en 2015. Il était arrivé en tête dans six régions au premier tour, sans parvenir aux responsabilités dans aucun de ces conseils régionaux, en grande partie à cause du front républicain érigé par le Parti socialiste pour lutter contre la formation frontière. Le Rassemblement national a déjà investi 8 de ses 13 candidats. Le député européen, Jordan Bardella, qui avait déjà été tête de liste lors des Européennes 2019, se présentera devant les électeurs de l'Île-de-France. Autre fidèle de Marine Le Pen, Sébastien Chenu, est tête de liste dans les Hauts-de-France. L'idéologue du parti, Hervé Juvin, est lui candidat en Pays-de-Loire. Jean-Paul Garraud que Marine Le Pen rêve déjà de nommer au ministère de la Justice en cas de victoire à l'élection présidentielle 2022, sera la tête de liste en Occitanie.
Moins centraux dans le dispositif de la formation d'opposition, Julien Odoul (Bougogne-Franche-Comté) ; Aleksandar Niklovic (Centre-Val de Loire) ; Laurent Jacobelli (Grand-Est) ; Edwige Diaz (Nouvelle-Aquitaine) ; Andréa Kotarac et François Filoni (Corse) complètent la liste de candidats. Les cadres Thierry Mariani et Nicolas Bay sont eux pressentis pour emmener les listes dans les régions Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Normandie.
Chez Les Républicains
Mercredi 10 mars, le numéro trois des Républicains, Aurélien Pradié, était officiellement désigné en tête de liste en Occitanie. Le député du Lot venait s’ajouter aux six autres candidats républicains déjà déclarés. Du côté des Hauts-de-France, l'ancien ministre de la Santé, Xavier Bertrand, se présente à sa propre succession. Il avait été élu le 13 décembre 2015 avec 57,77% des voix face à Marine Le Pen. Le candidat a conditionné sa candidature à l'élection présidentielle à sa réélection au conseil régional. En Bretagne, c’est l’actuelle maire de Vitré (Ille-et-Vilaine), Isabelle Le Callenec, qui représentera LR. En Nouvelle-Aquitaine, le parti mise sur l’ancien maire de Bordeaux, Nicolas Florian. En Centre-Val-de-Loire, Guillaume Peltier vice-président LR a renoncé à la tête de liste, laissant ainsi la place à Nicolas Forissier, député d’Indre-et-Loire. Jean Rottner et Gilles Platret chercheront à convaincre les électeurs du Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté.
L'ancien président des Républicains et président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, devrait se représenter face aux électeurs, comme le rapporte cet article de La Tribune. À la tête de la Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Renaud Muselier devrait également être candidat à sa propre réélection. Le centriste, Hervé Morin qui dirige la Normandie, a lui obtenu le soutien officiel de la formation de droite. La présidente (ex-LR) de l'Île-de-France, Valérie Pécresse, devrait elle être la potentielle tête de liste de la droite. Reste à savoir si elle concourra sous la bannière LR.
À gauche
Le projet de l'union de toutes les forces de gauche reste encore un objectif pour beaucoup, lors des élections régionales. Mi-mars, c'est derrière l'écologiste Karima Delli, députée au Parlement européen, que la France Insoumise, le Parti socialiste, Europe Ecologie Les Verts et le Parti Communiste sont parvenus à se ranger. Une partie de la gauche, seulement, cette fois-ci, est parvenue à s'unir derrière Bastien Faudot, conseiller départemental d'opposition de Belfort, en Bougogne-Franche-Comté. Six forces de gauche de la Gauche démocratique et sociale à la France Insoumise, Nouvelle Donne, Place Publique feront liste commune aux élections régionales, mais ne seront pas soutenus par Europe Ecologie Les Verts et le Parti Socialiste. La présidente sortante, Marie-Guite Dufay (PS) devrait être candidate à sa propre réélection. En région Centre-Val-de-Loire, la gauche pourrait être portée par un tandem François Bonneau, président actuel de la région, et la cheffe de file régionale du PCF Sylvie Dubois.
En Île-de-France, si plusieurs candidats appellent au rassemblement, ils maintiennent pour l'heure tous leurs candidatures. C'est le cas de Julien Bayou (EELV) ; Audrey Pulvar (PS) et Clémentine Autain (LFI). En Auvergne-Rhone-Alpes, la candidate socialiste, Najat Vallaud-Belcacem et la candidate écologiste Fabienne Grébert multiplient les appels au ralliement, mais toutes deux conservent leur tête de liste respectives.
Dans le reste de la France, l'offre politique de gauche est complètement morcelée. En Provence-Alpes-Côte-d'Azur, la gauche est éparpillée tout comme en Bretagne où chaque candidat représente son camp. Dans le Grand-Est, en Normandie, en Nouvelle-Aquitaine, des tractations sont encore en cours pour déterminer si une candidature commune est possible.
Hugo Lallier