[INFOGRAPHIE] Le variant britannique représente 65% des nouveaux cas de Covid

Le variant britannique devient désormais le premier responsable de la contamination du nouveau coronavirus en France. La rédaction du Bouillon fait un point sur la présence des variants par département et leur évolution en France.

Depuis le mois de janvier, l'organisme Santé publique France a commencé réalise des enquêtes régulières pour détecter les variants dans les tests positifs au nouveau coronavirus. On sait désormais que le variant britannique est le premier responsable des nouvelles contaminations, avec 65% des cas contaminés au Covid-19. Le taux de contamination est de 5% pour le variant sud-africain ou brésilien, selon les données de Santé publique France publiée lundi 8 mars.

Une augmentation en moins d'un mois

Toujours selon les chiffres de Santé publique France, la proportion du variant britannique est passée de 47% à la mi-février, à 65% au 5 mars. En l'espace d'un mois, cette augmentation significative révèle l'accélération de la présence des variants sur le territoire.

La vitesse de la propagation se conforme plutôt bien à la projection des scientifiques. "Le variant britannique devrait devenir majoritaire fin février-début mars en France, avec une grande hétérogénéité géographique", a estimé l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), Santé Publique France et Orange Labs dans une étude publiée au mi-février, en alertant "dans l'absence de mesures de contrôle renforcée, une croissance rapide des cas est attendue dans les semaines à venir."

Ce variant atteint son point de bascule en deux mois. Au début du mois de janvier, Santé publique France annonçait 1% du variant britannique parmi les tests positifs, dans sa première enquête flash pour les variants.

Une disparité par département

La dynamique est différente selon les territoires. Au niveau régional, le variant britannique touche particulièrement la région Bretagne, l'Île-de-France ou encore la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

A l'échelle départementale, les territoires suivants ont observé les valeurs les plus élevées : la Corse-du-Sud (85,1%), l'Aube (84,5%), les Alpes-Maritimes (81,2%), le Var (79,1%), l'Eure (77,5%).

Voici les détails par département, selon le test de criblage mené entre 27 février et 5 mars :

Quant au variant sud-africain ou brésilien, des départements du Grand Est ont constaté une présence de ces deux variants beaucoup plus importante que les autres territoires :

La situation par classe d'âge

Toujours selon les données de Santé publique France, le variant britannique touche plutôt les jeunes, avec la proportion la plus élevée de presque 67% chez les 10-19 ans. Ces valeurs baissent en fonction de l'augmentation de l'âge :

Pour le variant sud-africain ou brésilien, l'écart entre les classes d'âge est moins critique. Le chiffre le plus élevé se présente chez les 30-39 ans, avec une valeur de 5,8 %, contre 3,8% chez les 80-89 ans.

Le Bouillon