[INFOGRAPHIE] Covid-19 : le taux d’incidence très élevé en Île-de-France

En Ile-de-France, où le taux d'incidence est très élevé, les Franciliens doivent se plier aux exigences sanitaires. IMF Photo/Cyril Marcilhacy

Le Premier ministre Jean Castex a évoqué dimanche sur Twitch un taux d’incidence de 400 comme seuil possible d’un reconfinement de l’Île-de-France. En dehors de la région capitale, les Alpes-Maritimes et le Pas-de-Calais sont les plus touchés.

"On a démarré [le confinement le week-end] dans ces départements, quand le taux d'incidence était à 400 pour 100.000 habitants. Il est encore en dessous" en Île-de-France, a expliqué Jean Castex dimanche sur Twitch, rapporte BFMTV. Tant que ce chiffre n'est pas atteint, "on ne peut pas prendre les mêmes mesures".

Le 4 mars dernier, Jean Castex avait déjà évoqué ce seuil de 400 en conférence de presse pour justifier le confinement le week-end et la fermeture des commerces non-alimentaires de plus de 5.000 mètres carrés dans le Pas-de-Calais et la majeure partie des Alpes-Maritimes, où ce seuil est déjà dépassé. En Outre-mer, c’est également le cas à Saint-Barthélémy (582,3). Si ce chiffre n’est pas encore atteint sur l’ensemble de la région Ile-de-France, plusieurs départements franciliens sont déjà dans cette situation.

En Île-de-France, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne très touchés

La région capitale enregistre en effet un taux d’incidence très élevé, à 391 pour 100.000 habitants, selon Santé publique France. Les transferts de patients y ont commencé : après l’évacuation de trois personnes samedi et de trois autres dimanche, ce sont six personnes par jour qui seront évacuées par avion à partir de lundi, a annoncé dimanche Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, nous apprend 20 minutes. “Il y aura en fin de semaine, une opération plus massive avec des TGV médicalisés qui vont permettre de transférer plusieurs dizaines de malades vers des régions qui sont aujourd’hui moins sous pression”, a-t-il précisé.

Ces évacuations sont rendues nécessaires par le taux d’occupation des lits en réanimation, qui s’élève à 96% en Ile-de-France, pour 1100 lits occupés. La situation varie toutefois selon les départements : alors que ce taux n’est que de 78% dans les Yvelines, il grimpe à 188% en Seine-Saint-Denis. Le département, très touché lors de la première vague, est le territoire d’Île-de-France où le taux d’incidence est le plus élevé.

Un reconfinement uniquement si “nécessaire”, assure le Premier ministre

Interrogé sur cette situation sur BFMTV, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon a pointé le variant britannique “plus contagieux, plus virulent” : “Nous voyons l’effet de la variante britannique qui est maintenant majoritaire dans 80 à 85 départements.” Le nombre de cas continue d’augmenter légèrement dans le pays, à 22 000 nouveaux cas par jour en moyenne, soit une augmentation de 6% en une semaine, toujours selon Le Figaro.

C’est maintenant la question du reconfinement de tout ou partie du pays qui se pose. L’épidémiologiste Vittoria Colizza a estimé dans Le Journal du Dimanche qu’il était “très peu probable” d’éviter un reconfinement : “On a vraiment besoin de mesures de distanciation sociale, sans doute différenciées selon les territoires. Éviter un confinement présente des avantages sociétaux et économiques. Mais cela induit beaucoup d’infections, d’hospitalisations, de Covid longs, sans parler des décès…” 

Sur Twitch, Jean Castex a reconnu que la situation était “inquiétante” en Île-de-France et qu’un reconfinement y serait décidé si “nécessaire”. Tout en assurant que “tout devait être mis en œuvre" pour éviter d’en arriver là. Ce nouveau seuil de 400 vient s’ajouter aux autres paliers déjà nommés par le gouvernement en fonction du taux d’incidence, dépassés dans quasiment tous les départements : le seuil d’alerte (50), le seuil d’alerte renforcée (150) et le seuil d’alerte maximale (250).

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