Égalité femmes-hommes : seules 2% des entreprises sont exemplaires

Le ministère du Travail a publié un nouveau bilan de l'index sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes en entreprise, ce lundi 8 mars.

À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le ministère du Travail a publié ce lundi un nouveau bilan annuel de l'index sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans les entreprises. Seules 2% d'entre elles obtiennent la note maximale de 100.

Plus d'entreprises sont au rendez-vous, mais peu parmi elles obtiennent une bonne note. Le ministère du Travail a publié un nouveau bilan de l'index sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes en entreprise, ce lundi 8 mars. Depuis 2019, la publication annuelle de cet indicateur, qui mesure les inégalités entre les femmes et les hommes sur une note globale de 100, est obligatoire pour les entreprises de plus de 250 salariés. Pour celles de 50 à 250 salariés, cette obligation date de 2020.

Cet index sur 100 est calculé sur la base de cinq critères : l'écart de rémunération entre les femmes et les hommes (40 points), l'écart dans les augmentations salariales annuelles (20 points), l'écart dans les promotions (15 points), les augmentations salariales au retour de congé maternité (15 points) et enfin la présence de femmes parmi les plus gros salaires de l'entreprise (10 points), rappelle l'AFP.

Toutes les notes des entreprises de plus de 250 salariés sont publiées sur le site internet du ministère.

Des progrès mais peu de bonnes élèves

"Malgré la crise, les entreprises sont au rendez-vous. Elles sont plus nombreuses que l'an dernier a avoir rempli les indicateurs. On était à 59% en 2019. En 2020, nous sommes à 70%", a dévoilé la ministre du Travail Elisabeth Borne, ce matin au micro de RTL. Cependant, seulement 2% des entreprises obtiennent une note de 100.

53 entreprises pointées du doigt

La note moyenne s'établit à 85, un chiffre légèrement en hausse par rapport à la moyenne de l'année dernière (84 /100). En même temps, 53 entreprises de 250 à 1 000 salariés ont enregistré une note inférieure de 75 pour la troisième année consécutive. Selon la ministre du Travail, ces entreprises s'exposent à "des sanctions financières qui peuvent aller jusqu'à 1% de la masse salariale." Les directions régionales du Travail vont contacter ces entreprises et étudier leur situation du cas par cas, selon l'AFP.

Sur Europe 1 lundi matin, Roux de Bézieux, président de l'organisation patronale Medef, pointe du doigt le manque de femmes dans les instances dirigeantes des entreprises : "Ce n’est pas normal du point de vue du droit et pas efficace du point de vue de l'entreprise." Selon lui, les femmes sont plus performantes aux postes dirigeants, mais forcer leur accession au postes de pouvoir pose un "souci de légalité". Il affirme travailler "avec Élisabeth Borne sur un index sur les 10% de cadres dirigeants pour les féminiser le plus rapidement possible, en tenant compte de la situation de départ des entreprises".

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