Fin de vie : Véran annonce "un nouveau plan national de développement des soins palliatifs"
Olivier Véran a annoncé au Sénat un nouveau plan national de développement des soins palliatifs, en écartant pour le moment une avancée juridique sur la fin de vie.
Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé au Sénat le "lancement à compter du mois d'avril d'un nouveau plan national de développement des soins palliatifs et d'accompagnement de la fin de vie".
Il s'est exprimé devant les sénateurs qui s'apprêtaient à examiner une proposition de loi du Parti socialiste (PS) visant à reconnaître le droit à bénéficier, sous conditions, de l'aide active à mourir, c'est à dire l'assistance médicale au suicide ou l'euthanasie.
La législation française a introduit en 2005 l'interdiction de l'obstination déraisonnable. Ce concept signifie qu'un patient est en droit de considérer qu'un traitement constitue pour lui une obstination déraisonnable à le maintenir en vie peut le refuser, même si ce refus peut avoir des conséquences vitales.
Pas d'avancée juridique la fin de vie pour le moment
Olivier Véran toutefois confirmé la position du gouvernement contre une évolution du régime juridique de la fin de vie comme le propose le PS : "Je ne crois pas que le moment choisi (...) soit le moment opportun". Et de poursuivre "nous sommes encore aujourd'hui en plein combat face à la crise sanitaire" du Covid-19.
Ce nouveau plan pour le développement des soins palliatifs prévoit entre autres "un développement de la prise en charge en ville (...) qui sera très vite facilitée", c'est-à-dire au domicile des patients. Ce plan prévoit aussi un accompagnement des professionnels et des accompagnants pour "mieux faire connaître la loi actuelle", a précisé le ministre.
La Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs, association qui milite pour le développement et l’accès aux soins palliatifs, salue cette décision prise par le gouvernement.
Selon l'AFP, le gouvernement a toutefois évoqué la "volonté d'évaluer" la loi Claeys-Leonetti relative à la fin de vie, votée en 2016.
