Discriminations sexistes chez McDonald's : la Défenseure des droits saisie par un collectif de salariés

La chaîne de restauration rapide est accusée de management discriminatoire. / Creative Commons Google

En cette journée de défense des droits des femmes, lundi 8 mars, le collectif "McDroits" dénonce le sexisme et la discrimination de McDonald's à l'égard de ses employés.

Dans un communiqué publié ce lundi, le collectif McDroits dénonce les politiques discriminatoires de la chaîne de restaurants McDonald’s et parle d'un sexisme "systémique". "Nous, salariés et anciens salariés de McDonald's, souhaitons vous alerter sur les discriminations systémiques pratiquées au sein de notre entreprise", affirme le collectif à la Défenseure des droits, Claire Hédon. L'ancienne journaliste chargée de défendre les droits des citoyens, a été saisie pour arbitrer ces pratiques.

"Une culture d'entreprise nocive"

"Nous pensons qu'il ne s'agit pas de comportements isolés, mais du résultat d'une culture d'entreprise nocive", poursuit le collectif, soutenu par la CGT et SUD Solidaires. Plus de 150 témoignages de salariés de l'enseigne sont partagés dans le communiqué : "Chez McDonald's, les questions d'harcèlement et de discrimination sont anciennes et généralisées" et "se déroulent dans le plus grand silence des responsables et dans un mépris constant des victimes".

Le collectif s’est réuni ce lundi matin devant le restaurant de Denfert-Rochereau à Paris pour dénoncer la discrimination subie par les salariés.

Mediapart et StreetPress enquêtent sur la firme

En octobre dernier, Mediapart et StreetPress avaient déjà publié des enquêtes dénonçant les pratiques managériales de la chaîne de fast-food.

La direction de Mcdonald's a répondu à l'AFP : "L'enseigne travaille au renforcement permanent des mesures en place, en collaborant avec l'ensemble des experts et des parties prenantes, car aucun comportement inapproprié n'a sa place dans les restaurants McDonald's." Elle rappelle avoir pris "32 mesures disciplinaires" depuis 2019 après des faits avérés et assure que "82% des équipières" sont traitées correctement par leurs manageurs.

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