Covid-19 : moins de transferts de patients que prévu depuis l’Île-de-France
Prévue pour la fin de semaine, l’évacuation d’une cinquantaine de patients malades du Covid-19 par TGV médicalisé depuis l’Île-de-France est retardée de plusieurs jours, selon France Info. Un outil dont les hôpitaux parisiens ont pourtant bien besoin pour faire baisser la pression sur leurs services de réanimation.
Après l’arrêt brutal de la vaccination par AstraZeneca, c’est un autre instrument à disposition des autorités pour réduire la pression sur les services de réanimation d'Île-de-France qui subit un sérieux contretemps. Annoncé en grandes pompes, le retour des évacuations sanitaires par TGV médicalisé prend déjà du retard. Le départ des deux premiers TGV qui devaient partir jeudi et dimanche a ainsi été reporté de "plusieurs jours" selon Franceinfo.
Depuis ce lundi 15 mars, 6 patients sont évacués chaque jour par voie aérienne depuis l’Île-de-France vers des régions moins touchées par la pandémie. En fin de semaine dernière, l’exécutif a annoncé par la voix du porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal des évacuations "massives" par TGV médicalisé, pour permettre l'évacuation d'une centaine de patients au total dès cette semaine et jusque 300 patients avant la fin du mois. Objectif : tout faire pour éviter un troisième confinement, alors que tous les voyants sont au rouge dans la région parisienne. Un premier train devait partir ce jeudi à destination de Limoges.
Mais selon une information de Franceinfo, ce premier TGV, ainsi que le suivant, prévu dimanche, sont reportés de "plusieurs jours". En cause, l'absence d'un "nombre suffisant de patients" pour remplir ces trains. Si l'Île-de-France ne manque pas de malades, ils doivent remplir de nombreuses conditions pour pouvoir être transféré : un état stable, un poids inférieur à 110kg… Surtout, les familles doivent donner leur accord pour ces évacuations qui ont un coût psychologique très important pour elles.
Réduire la circulation du virus
"Il n'est pas complètement évident qu'on arrive à cet objectif", alertait déjà le chef des urgences l'hôpital Avicenne de Bobigny, Frédéric Adnet, ce week-end, sur BFMTV. D'autres expliquaient déjà que même si ces transferts se faisaient, ils ne seraient pas suffisants. C'est l'avis du Professeur Rémi Salomon, président de la commission médicale de l'AP-HP, appelant sur RTL à "réduire la circulation du virus" avec "des décisions politiques".
Le président Emmanuel Macron a assuré hier que de "nouvelles décisions" seraient prises dans "les jours qui viennent". Un conseil de défense sanitaire est prévu ce mercredi matin.
Le Bouillon