[INFOGRAPHIE] Évacuation prévue de patients d'Ile-de-France vers d'autres hôpitaux français
Le ministre de la Santé Olivier Véran a alerté sur la hausse du taux d'hospitalisation en Ile-de-France, lors sa conférence de presse du jeudi 11 mars. Il a parlé de dizaines, voire centaines "de patients évacués de l'Île-de-France vers d'autres hôpitaux du territoire national".
"La situation épidémique et sanitaire en Ile-de-France nous préoccupe tout particulièrement", a affirmé le ministre de la Santé Olivier Véran le jeudi 11 mars, lors de son habituel point presse hebdomadaire. La région connaît un pic de contamination au virus du Covid-19, avec 350 cas pour 100.000 habitants en moyenne chaque semaine, contre environ 220 au niveau national. "Toutes les 12 minutes, un Francilien est admis en réanimation", a ajouté le ministre.
Le transfert des patients s'accélère
Les autorités françaises s'attellent déjà à transférer des patients hors de l'Ile-de-France, pour désengorger la région.
"Nous préparons des transferts importants de patients vers les autres régions, qui pourraient avoir lieu dès cette fin de semaine: on parle là de dizaines, voire de centaines de patients qui pourraient être évacués de l'Ile-de-France vers d'autres hôpitaux (...) du territoire national", a ajouté le ministre. Olivier Véran rappelle que cette précaution sanitaire, mise à l'oeuvre précédemment, est "cruciale car cela permet de sauver des vies".
Vendredi 12 mars matin sur franceinfo, le président de la Conférence des présidents de commission médicale d'établissement des CHU, François-René Pruvot a expliqué dans quelles conditions se préparent ces transferts. Ils "sont médicalement extrêmement codifiés. (...) Vous prenez un malade dans une équipe qui s'en occupe déjà depuis plusieurs jours. Elle connaît la réactivité du malade. Elle sait comment il a réagi au traitement. Elle a tissé des liens avec les familles et il faut le transférer dans une autre équipe, donc c'est une petite difficulté." Et de rappeler qu'aucun transfert ne peut avoir lieu sans l'accord préalable des familles.
Déprogrammation des opérations
Pour une prise une charge maximale des nouveaux patients franciliens atteints et "libérer des lits", l'exécutif annonce une déprogrammation massive des opérations chirurgicales.
Le 9 mars, l'Agence régionale de santé (ARS) avait déjà ordonné aux hôpitaux et aux cliniques franciliens de déprogrammer 40% de leurs activités médicales et chirurgicales les moins urgentes pour augmenter les capacités d'accueil. Olivier Véran ajoutait jeudi soir qu'une "déprogrammation massive" supplémentaire serait envisageable selon l'urgence de la situation.
Le Bouillon