Attentat déjoué de l'Euro 2016 : le jihadiste Reda Kriket devant la justice

Le 24 mars 2016, une filière jihadiste est démantelée après la découverte d’un arsenal de guerre à Argenteuil.

Le procès de Reda Kriket, jihadiste accusé d'avoir préparé un attentat lors de l’Euro 2016 de football en France, s’ouvre ce lundi 8 mars à Paris. Six autres prévenus sont également poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Ce lundi 8 mars s’ouvre le procès de Reda Kriket, jihadiste français accusé d’avoir préparé un attentat terroriste au cours de l’Euro 2016 de football en France. Avec six autres accusés, il est jugé au tribunal de Paris dès 10h pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", et certains pour récidive.

Un attentat "imminent" évité

Le 24 mars 2016, une filière jihadiste est démantelée après la découverte d'un arsenal de guerre à Argenteuil (Val-d'Oise). Deux jours après les attentats de Bruxelles et à trois mois de l’Euro de football, sept hommes sont arrêtés."Une action terroriste imminente" est évitée, selon le procureur de la République de l'époque, François Molins.

Les enquêteurs découvrent cinq fusils d’assaut de type Kalachnikov, sept armes de poing, ainsi que des explosifs dans un appartement loué par Reda Kriket à Argenteuil, en banlieue parisienne. L'homme de 39 ans a toujours nié entretenir un projet d’attentat et affirme avoir voulu gagner de l’argent via la revente d’armes. Reda Kriket a pourtant un passif : il a déjà été condamné à dix ans de prison en Belgique en 2015 pour avoir pris part à des filières jihadistes syriennes. Il n'était pas présent au procès et un mandat d'arrêt européen avait été émis par la Belgique. Un de ses complices est également accusé d’avoir participé à l'organisation des attentats du 13 novembre 2015.

Peu avant le début du procès, Reda Kriket a récusé ses avocats. Cela pourrait entraîner des retards dans la procédure.

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