Assassinat de Samuel Paty : la collégienne à l'origine de la polémique avoue avoir menti
Selon des informations du Parisien, la collégienne qui avait accusé l'enseignant d'islamophobie a avoué avoir menti. Elle n'était pas présente pendant le cours sur les caricatures.
"Je n'étais pas là le jour des caricatures". Selon des informations révélées par Le Parisien, la jeune fille du collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) où exerçait Samuel Paty a reconnu devant les enquêteurs puis devant le juge qu'elle n'était pas présente lors du cours de l'enseignant sur la liberté d'expression. Ses propos sont à l'origine de l'engrenage qui a mené à l'assassinat du professeur d'histoire et géographie dix jours plus tard.
Samuel Paty avait proposé aux élèves musulmans qui le souhaitaient de sortir de la classe avant de diffuser des caricatures de Charlie Hebdo, pour ne pas les offenser. Mais la collégienne de 13 ans accusait l'enseignant d'avoir stigmatisé les élèves musulmans.
Une polémique née sur les réseaux sociaux
Dans une vidéo diffusée sur Facebook, son père, Brahim Chnina, dénonçait les agissements du professeur d'histoire géo de sa fille. Il prétendait que l'enseignant avait demandé aux élèves musulmans de sortir de la classe avant de leur montrer l’image d’"un homme tout nu en leur disant que c’était le prophète des musulmans". Une plainte avait alors été déposée pour diffusion d'image pornographique, la polémique avait enflé sur les réseaux sociaux jusqu'à ce que Samuel Paty soit repéré par le terroriste Abdoullakh Anzorov, abattu par la police après l'attaque.
La jeune fille, mise en examen pour "dénonciation calomnieuse", et son père pour "complicité d’assassinat terroriste" sont tous les deux revenus sur leurs version initiales selon Le Parisien. Dans les colonnes du quotidien, l'avocat de la collégienne refuse "que l'on fasse porter la responsabilité de cette tragédie sur le mensonge d'une gamine de 13 ans", pointant le comportement du père. Ce dernier, écroué à Fresnes (Val-de-Marne), a lui aussi fait part de ses regrets. D'autres personnes sont mises en examen dans ce dossier, dont trois autre collégiens pour "complicité d'assassinat terroriste".