Football : le Royaume-Uni veut l'Euro pour lui tout seul
Le gouvernement britannique se dit prêt à accueillir l'intégralité de la compétition, déjà reportée d'un an en raison de la pandémie. L'UEFA et la Fédération anglaise de football considèrent que ce serait “très compliqué au niveau logistique”. Elles persistent à vouloir répartir l'organisation de l'Euro entre douze pays différents.
Douze pays européens devraient accueillir les matchs de l'Euro de football, prévu du 11 juin au 11 juillet prochains après avoir été reporté d'un an en raison de la crise sanitaire. Une organisation inhabituelle, la compétition ayant d'ordinaire lieu dans un ou deux pays. Le gouvernement britannique se dit prêt à accueillir tous les matchs mais l'option ne convient pas à la Fédération anglaise de football ni à l'UEFA, d'après des informations publiées par le quotidien The Times, mercredi 3 mars.
"Nous sommes prêts à accueillir tous les autres matchs qu'ils [l'UEFA] souhaitent voir se dérouler", a déclaré mardi le Premier ministre Boris Johnson dans une interview au Sun. Cette année, Londres est déjà chargée d’accueillir trois matchs de poule, un huitième de finale, les deux demi-finales et la finale. Glasgow, en Écosse, doit aussi accueillir quatre rencontres.
Un porte-parole de l'UEFA a cependant expliqué au Times que la confédération restait déterminée à organiser la compétition dans douze villes européennes et des sources au sein de la Fédération britannique ont estimé qu'il serait “très compliqué au niveau logistique” d'accueillir tout le tournoi. "Pour le moment, je suis très confiant sur la tenue de l'Euro. [...] Je suis persuadé qu'à l'été, la situation épidémique sera sans comparaison avec celle de cet hiver”, a expliqué de son côté à l'AFP Daniel Koch, conseiller sanitaire à l'UEFA. "Si on ne peut plus rien faire dans un pays, il en reste onze autres dans lesquels les préparatifs sont déjà en cours", ajoute-t-il.
Avec près de 123.000 morts, le Royaume-Uni est le pays d'Europe le plus durement touché par la pandémie, mais il espère pouvoir lever les restrictions provoquées par le Covid-19 mi-juin, si sa campagne de vaccination est une réussite.