Nicolas Sarkozy refuse sa condamnation et se dit "déterminé"

Nicolas Sarkozy a dit être prêt à aller jusque devant la Cour européenne des droits de l'homme. Crédits : UMP Photos par Flickr Creative Commons

Condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite “des écoutes”, Nicolas Sarkozy a fait part, dans un entretien exclusif accordé au Figaro, de sa détermination à contester cette décision.

“J’ai ressenti l’injustice profonde, choquante, des procédures lancées contre moi depuis dix ans”. Quelques heures après sa condamnation par le tribunal correctionnel dans l'affaire dite “des écoutes”, Nicolas Sarkozy a accordé une interview exclusive au Figaro.  Dans ce long entretien, l’ancien chef de l'État rappelle sa détermination à lutter contre ce qu’il considère une atteinte à l’État de droit. “Je ne peux accepter d'être condamné pour ce que je n’ai pas fait”, a-t-il affirmé aux journalistes du quotidien. Le tribunal correctionnel l'a condamné, lundi, à trois ans de prison dont deux avec sursis.

Nicolas Sarkozy prêt à aller devant la CEDH “s’il le faut”

Manque de preuves, justice "arbitraire" : Nicolas Sarkozy reproche à la Cour et au Ministère public d’avoir manqué d’impartialité. Il y dénonce une justice “kafkaïenne”. Défendu par Me Jacqueline Laffont, l'ancien chef d'État a fait part de son souhait de faire appel. “Peut-être faudra-t-il que ce combat s’achève devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), confie-t-il au Figaro avant d’ajouter : "Ce serait pour moi une souffrance que d’avoir à faire condamner mon propre pays, mais j’y suis prêt car ce serait le prix de la démocratie”. 

De nombreux ténors de la droite en soutien

Dans l’interview, Nicolas Sarkozy s'est également dit "touché" par les centaines de messages et appels de soutien qu’il a reçus et se dit toujours “membre de [s]a famille politique”.  Quelques heures après sa condamnation, de nombreux ténors de la droite se sont en effet dit  “étonnés” ou “préoccupés” par cette décision de justice. Invité de France 2 mardi, Christian Estrosi, le maire de Nice, s’est par exemple dit “inquiet” face à “cette judiciarisation de la vie politique”, avant d’ajouter : “Je ne voudrais pas que tout cela conduise à la mort programmée de l’action politique”.

Invité de TFI, Nicolas Sarkozy sera sur le plateau du JT ce soir à 20h. 

Julie Richard

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