Bygmalion : un avocat touché par le Covid-19, le procès renvoyé fin mai
Le procès de l'affaire Bygmalion ne débutera pas ce mercredi 17 mars. L’avocat de Jérôme Lavrilleux, l’ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy qui a révélé l’affaire en 2014, est touché par le Covid-19. L’audience est reportée au 20 mai.
Prévu pour une durée de cinq semaines, le procès de la retentissante affaire Bygmalion a tourné court. Initialement prévue ce mercredi 17 mars, l'audience a finalement été renvoyée alors que l’avocat de Jérôme Lavrilleux, touché par le Covid-19, est hospitalisé.
Jérôme Lavrilleux, directeur de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, avait révélé à la télévision deux ans plus tard que le candidat aurait recouru, avec des complices, à un système de fausses factures pour financer sa campagne présidentielle.
Nicolas Sarkozy ne se présente pas au tribunal
L’audience a débuté à 13h36 par le long appel des quatorze prévenus qui comparaissent pour des faits de "faux, usage de faux, abus de confiance ou escroquerie". Il s’agit d’anciens cadres de l’UMP, d’experts-comptables ou de membres chargés de l’association de campagne.
Un seul manque à l’appel : Nicolas Sarkozy. Même s'il "ne se dérobera pas", l'ancien chef de l'État a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant, rappellent nos confrères de France 24. Thierry Herzog son avocat, est chargé de le représenter. L'ancien président de la République, déjà condamné début mars à un an de prison ferme dans l'affaire des écoutes, encourt cette fois un an de prison et 3.750 euros d’amende pour "financement illégal de campagne électorale".
De nombreux témoins, cités à comparaître ne sont pas venus. Manquent notamment à l’appel Bernard Accoyer qui, alors qu'il était président de l'Assemblée de 2007 à 2012, avait "pointé la gestion financière déraisonnable du parti", et Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP entre 2010 et 2012. Certains ont fait savoir "qu’ils avaient eu connaissance du renvoi."
Le casse-tête du calendrier
Quant à la nouvelle date de tenue du procès, c'est un véritable casse-tête, notamment en raison des contraintes des avocats des prévenus. L’une n’était disponible que du 25 mai au 4 juin. L’autre affirmait que sa présence était indispensable à des procès d’assises à Toulouse et à Perpignan en mai et en juin. Un troisième a fait remarquer que la menace du Covid-19 ne serait de toute façon pas levée en mai et en juin. Un quatrième a observé que tout le monde ne serait pas vacciné avant l’été. Un cinquième a jugé plus raisonnable de renvoyer l’audience à l’automne. Un sixième a indiqué qu’il n’était même pas parvenu à concilier son propre agenda avec celui de son client.
Au final, la présidente du tribunal correctionnel a annoncé un renvoi des discussions au 20 mai jusqu’au 22 juin.
Mais ensuite il précise qu'aucune des dates proposées par le parquet ne l'arrange et demande un renvoi à l'automne... Sortez vos agendas, ça va devenir un casse-tête #Bygmalion pic.twitter.com/zLRKlpjWwu
— Clément Parrot (@CParrot) March 17, 2021
Cette fois, Nicolas Sarkozy devrait être présent, comme il l’a promis. Il encourt un an d’emprisonnement et 3750 euros d’amende pour “financement illégal de campagne électorale”.
Le Bouillon