Covid-19 : l'apparition d'un nouveau variant "breton" confirmée
Annoncé par la Direction générale de la santé (DGS) le lundi 15 mars au soir, un nouveau variant "breton" a fait son apparition dans les Côtes-d'Armor et dans le Finistère. Il est pour le moment difficile d'évaluer sa sévérité et sa contagiosité, a indiqué le directeur de l'ARS de Bretagne, Stéphane Mulliez.
Un nouveau variant "breton" a été détecté la semaine dernière à Lannion, en Bretagne, au sein d'un cluster de 71 personnes infectées dans le centre hospitalier de la ville. La Direction générale de la santé (DGS) a confirmé sa présence dans les Côtes-d'Armor et dans le Finistère, le lundi 15 mars. Indétectables par les classiques tests PCR, il est pour l'instant "dur d'apprécier sa sévérité et sa transmissibilité" a précisé le directeur de l'Agence régionale de Santé (ARS) de Bretagne Stéphane Mulliez, lors d'un point presse. Des recherches sont en cours, et plusieurs communes restent sous surveillance.
Plusieurs communes sous surveillance
L'agglomération de Lannion, ainsi que plusieurs communes aux alentours (Guinguamp, Morlaix, Saint-Brieuc et Leff Armor) sont particulièrement scrutées. Stéphane Mulliez a détaillé les nouvelles mesures mises en oeuvre face à ce variant que les tests PCR ne détectent pas.
Lorsqu'un "cas possible" est identifié dans ces communes, c'est à dire une personne présentant des symptômes classiques du Covid-19, comme une gêne respiratoire ou de la fièvre, "un test nasopharyngé, et d'autres prélèvements peuvent être faits" détaille le directeur de l'ARS. Le "contact tracing" sera alors mis en place.
Pour les "cas probables", un niveau au-dessus des "cas possibles", ceux qui présentent également une perte de goût ou d'odorat, un scanner pourra être fait et "le contact tracing sera encore plus important".
Un variant a priori indétectable
Ce nouveau variant, plusieurs fois indétectable aux tests, intrigue les autorités de santé qui l'ont placé dans la catégorie "à suivre" (un variant à surveiller). Il n'est cependant "pas classé comme variant préoccupant pour le moment", a expliqué le directeur de l'ARS. Dès le 22 février, les premiers cas concernés par le nouveau variant "breton" ont pu subir jusqu'à 4 tests PCR négatifs sans pour autant être testés positifs. Ils manifestaient pourtant bien les symptômes d'une contamination au Covid-19.
Des études en cours pour évaluer notamment sa viralité
À la suite de huit cas confirmés aux tests nasopharyngés négatifs, l'Institut Pasteur a pris en charge des tests moléculaires et mis en évidence la présence d'un "nouveau variant", "porteur de neuf mutations" dans la protéine présente à la surface du coronavirus SARS-CoV-2, indique la Direction générale de santé. Une étude est toujours en cours pour déterminer l'impact des modifications génétiques évaluées sur sa viralité, sa dangerosité et sur les tests PCR "conduisant à un sous-diagnostic".
Quant à l'effet de la vaccination face à ce nouveau variant: "Nous n'avons aucune information qui conduirait à penser que la vaccination est moins pertinente par rapport à ce variant" a estimé le directeur de l'ARS, Stéphane Mulliez, lors de son point presse.
Le Bouillon