Des caméras pour détecter le port du masque autorisées dans les transports
Les caméras de surveillance "intelligentes", qui viennent d'être autorisées dans les transports en commun, devraient permettre d'établir des statistiques sur le port du masque.
Un décret publié au Journal officiel ce jeudi 11 mars autorise les caméras de surveillance "intelligentes" à évaluer le port du masque dans les transports en commun. Pour la RATP ou la SNCF, cela ouvre la possibilité d’utiliser leur système de vidéoprotection pour vérifier que les usagers respectent bien le port du masque obligatoire.
Il s’agit aussi de récolter des données statistiques, pour "inform[er] et sensibilis[er] le public" dans un second temps.
Pas de sanctions pour les usagers sans masque
Pour l’instant, ces données ne sont pas stockées, et sont collectées anonymement. Elles ne permettraient donc pas d’identifier ou de sanctionner les usagers sans masque.
Selon le gouvernement, l’obligation est déjà largement respectée dans les transports, à plus de 95% en région parisienne d’après des évaluations réalisées l'an dernier.
Autorisé pour un an, c’est la deuxième expérimentation d’un dispositif de ce type : en mai, la RATP avait par exemple installé six caméras "intelligentes" à la station Châtelet, avec le même objectif. Mais l’impossibilité, pour les usagers, de signifier leur refus, posait problème à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). Celle-ci avait alerté sur "le risque de généraliser un sentiment de surveillance chez les citoyens, de créer un phénomène d’accoutumance et de banalisation de technologies intrusives, et d’engendrer une surveillance accrue ".