[INFOGRAPHIE] Covid-19 : le premier confinement a provoqué une hausse des dépressions, surtout chez les jeunes

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Selon une nouvelle étude publiée par la Drees, 22% des jeunes entre 15 et 24 ans ont manifesté des états dépressifs pendant le premier confinement, un chiffre qui a doublé par rapport à 2019. L'augmentation est également plus forte chez les femmes.

Environ une personne sur sept présentait un état dépressif pendant le premier confinement, selon une étude publiée par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) effectuée à cette période et qui vient de sortir ce vendredi 12 mars.

Plus précisément, à l'issue du premier confinement national, 13,5% des Français de plus de 15 ans déclaraient des symptômes dépressifs, contre 10,9% en 2019. Cette hausse est plus alarmante encore chez les jeunes de 15-24 ans : +22% en mai 2020, contre 10,2% en 2019.

L'étude révèle des résultats issus de la première vague des enquêtes EpiCov, en comparaison avec les enquêtes de santé européennes (EHIS) de 2014 et 2019.

Les femmes sont plus touchées

Une disparité entre les femmes et les hommes est également constatée. Selon les études de la Drees, 15,8% des femmes ont affirmé qu'elles ont eu des symptômes dépressifs pendant le premier confinement, contre 11% pour les hommes.

Le manque d'activité pointé du doigt

Parmi les syndromes dépressifs relevés par l'étude, la perte d'intérêt à faire des choses ou encore des problèmes de sommeil.

D'après cette étude, ces dépressions sont liées à une situation financière dégradée, à la peur du Covid-19 ou aux conditions de logement. "Ainsi, plus d'une personne sur cinq logeant dans un appartement sans balcon présente un syndrome dépressif", note l'enquête.

L'impact de la situation familiale sur la santé mentale

La distance avec les proches pendant le confinement est sans doute un facteur important pouvant expliquer ces chiffres. Par ailleurs, l'étude évoque que le fait d'avoir vécu dans des foyers surpeuplés, ou encore isolé avec des enfants à charge est également associé à un risque accru de dépression. D'après la Drees, "les parents seuls avec leur(s) enfant(s) étaient 14% à présenter un syndrome dépressif en 2019, contre 21% en 2020."

L'étude relève que "le fait de se retrouver confronté à des comportements violents, agressifs ou dégradants de la part de son conjoint ou partenaire est également lié au syndrome dépressif." En chiffes, les violences familiales ont augmenté de 9% en 2020 par rapport à 2019.

Pourtant, l'institut remarque une légère baisse des pensées suicidaires pendant le premier confinement : elles ont touché 3,8% des personnes de plus de 15 ans, contre 5% en 2019.

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