Théâtres occupés : le gouvernement apporte des réponses jugées insuffisantes
Le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures en faveur du secteur de la culture, alors que les intermittents occupent de plus en plus de théâtres pour réclamer la réouverture des lieux culturels. Une "aumône" insuffisante, répond la CGT.
La CGT appelle à étendre le mouvement d'occupation des théâtres et musées en France. En cause, l'aide insuffisante, selon le syndicat, proposée ce jeudi 11 mars par le Premier ministre Jean Castex et la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.
En plus des 30 millions d'euros prévus dans le plan de relance pour 2021, 20 millions d'euros seront "mobilisés pour soutenir les équipes artistiques en région, aider les plus fragiles, préparer la reprise qui se profile mais aussi accompagner les jeunes diplômés qui commencent leur carrière dans des conditions particulièrement difficiles", a expliqué Roselyne Bachelot à l'AFP.
Une deuxième "année blanche" ?
Alors que les intermittents du spectacle bénéficient jusqu'au 31 août d'une prise en charge par l'assurance chômage dans le cadre de "l'année blanche" voulue par Emmanuel Macron le 6 mai dernier, le ministère de la Culture est en train de faire le point sur ce qui sera proposé après cette date butoir. Les conclusions sont attendues fin mars.
A ce jour, les intermittents et syndicats qui réclament une prolongation de cette "année blanche" n'ont donc toujours pas de réponse. Et pour ceux qui ne peuvent pas bénéficier de ce dispositif, le fonds d'urgence FUSSAT, qui leur vient en aide, recevra 10 millions d'euros supplémentaires.
"Le bilan n'y est pas"
Selon le secrétaire général de la CGT spectacle Denis Gravouil, les mesures annoncées sont loin d'être suffisantes : "Le bilan n’y est pas ! On nous a lâché des miettes, des aumônes, 20 à 30 millions d'euros pour soutenir l’emploi alors qu’il en faut au moins vingt fois plus." Il appelle à ce que le mouvement d'occupation des lieux culturels continue, invitant les autres syndicats culturels à le rejoindre.
Pour rappel, les manifestants ont pénétré le théâtre parisien de l'Odéon jeudi dernier pour revendiquer leurs droits. Ce 11 mars, il est encore occupé, tout comme d'autres qui ont suivi : le Théâtre national de Strasbourg, ou encore le théâtre de la Cité de Toulouse.
Le Bouillon