[Infographie] Covid-19 : les effets de la vaccination se profilent au Royaume-Uni

Katja Fuhlert/Pixabay

Plus de 30% de la population britannique a déjà reçu la première dose de vaccin anti-Covid, selon les chiffres du gouvernement. Et les indicateurs de l'épidémie ont chuté fortement dans le pays confronté à un variant plus contagieux.

Nombre de nouveaux cas quotidien, nombre de patients hospitalisés ou de décès... Tout indique que l'épidémie recule au Royaume-Uni. Un résultat lié au confinement mis en place début janvier, mais aussi à la progression de la vaccination.

Pour freiner la propagation du nouveau variant du coronavirus, le Premier ministre britannique Boris Johnson a mis le pays sous cloche dès 4 janvier. Les effets du confinement et de la vaccination accélérée se font sentir, avec une baisse du nombre de cas, d'hospitalisations et de décès, le pays sera déconfiné avec l'ouverture de l'école dès lundi prochain.

Depuis le lancement de la campagne de vaccination, plus de 20 millions de personnes, soit environ 30 % de la population, ont déjà reçu une première dose du vaccin anti-Covid au Royaume-Uni, selon les chiffres du tableau de bord du gouvernement sur le Covid-19. Il faut dire que les Britanniques ne rechignent pas à recevoir leur dose du sérum. Selon un sondage de l’institut Ipsos Mori publié 9 février, 89 % d’entre eux se disent prêts à être vaccinés, très loin devant l’Allemagne (68 %) et la France (57 %).

"Il faut avoir au moins 10% de la population vaccinée pour observer un ralentissement de l'épidémie", explique l'immunologiste Stéphane Paul, membre du comité sur le vaccin Covid-19, à BFMTV. Durant cette interview donnée en février, il a aussi indiqué que les effets du vaccin au Royaume-Uni et aux Etats-Unis seraient rapidement observables. Ces deux pays avaient lancé leur campagne de vaccination dès le mois de décembre.

Éfficacité des vaccins est prouvé chez les personnes âgées

Le 17 janvier dernier au Royaume-Uni, plus de 50 % des plus de 80 ans avaient déjà reçu leur première dose. Et depuis cette même période, le nombre des nouvelles hospitalisations quotidiennes liées au Covid-19 suit une tendance à la baisse.

Dans une nouvelle étude de Public Health England (PHE, le ministère de la santé pour l’Angleterre), publié ce lundi, l'efficacité certaine du vaccin Pfizer/BioNTech et d'AstraZeneca, est prouvé sur la prévention des infections au coronavirus chez les plus de 70 ans.

L’étude montre que, pour les personnes de plus de 70 ans, quatre semaines après l’injection de la première dose, la protection contre l’infection symptomatique au coronavirus est de 57 % à 61 % pour le vaccin Pfizer, et de 60 % à 73 % pour le vaccin AstraZeneca. Pour la tranche d'âge des plus de 80 ans, les données suggèrent qu’une seule dose du vaccin AstraZeneca ou du Pfizer-BioNTech réduit les hospitalisations de plus de 80 % entre trois et quatre semaines après l’injection.

Contrairement à beaucoup de pays européens, le Royaume-Uni a élargi jusqu'à douze semaines l'espacement entre la première et la deuxième injection. Ce qui a permis à un maximum de personnes de bénéficier de la première dose. Le pays a aussi décidé l'injection du vaccin AstraZeneca sans distinction d'âge, alors même que ses voisins européens avaient préféré ne pas le proposer au-delà de 65 ans.

Des indicateurs en baisse

D'autant plus que le pays a été fortement touché par un variant plus contagieux d'environ 50 % du coronavirus en décembre dernier, le fameux "variant britannique". Mais avec l'effet du confinement et de la vaccination massive, le nombre de nouveaux cas au quotidien dans le pays a retrouvé le niveau d'octobre dernier, début de la seconde vague.

Il en est de même pour le nombre de décès par jour, qui est en forte baisse.

D'après les chercheurs d’Imperial College, chargés de conseiller le gouvernement sur sa gestion du virus, la vitesse de vaccination est un élément important pour éviter une troisième vague : si moins de 3 millions de personnes sont vaccinées par semaine, « la levée du confinement mènera à une troisième vague de forte hospitalisation qui dépassera les capacités nationales », rapporté par La Croix.

Concernant la France, presque trois millions de français ont reçu une première dose, soit d'environ 4 % de la population. Un niveau encore loin d'apporter des premiers effets.

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