Mort d’Alisha : les deux adolescents suspects encourent 20 ans de prison pour assassinat
Le procureur de Pontoise a annoncé ce mercredi 10 mars que les deux adolescents de 15 ans, arrêtés après la mort par noyade de la jeune Alisha à Argenteuil, sont accusés d'homicide avec préméditation.
Le procureur de Pontoise, Éric Corbaux, a tenu ce mercredi 10 mars une conférence de presse pour faire le point sur la mort d’Alisha, la jeune fille de 14 ans dont le corps sans vie a été retrouvé lundi dans la Seine à Argenteuil (Val d'Oise). Il a annoncé que les deux adolescents de 15 ans arrêtés dans la foulée, ont été déférés devant le parquet pour assassinat, c'est-à-dire homicide volontaire avec préméditation.
Éric Corbaux est d’abord revenu sur les circonstances ayant mené à la mort d'Alisha. Les trois adolescents, âgés de 14 et 15 ans, se sont rencontrés en septembre dernier, dans leur classe de troisième à Argenteuil. Il a évoqué une "brève relation amoureuse (…) d’une semaine entre le jeune homme et la victime", avant que le garçon ne fréquente la jeune fille suspectée avec lui de l’assassinat.
En février, une photo en sous-vêtements d’Alisha a été diffusée sur Snapchat, "piratée sur son propre compte". Après une bagarre entre la victime et l’autre adolescente début mars, les deux suspects devaient passer en conseil de discipline ce mardi 9 mars dans leur établissement.
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Mort d’Alisha par noyade
Le duo s’échangeait des SMS depuis quelques semaines, où ils ont récemment évoqué "quelque chose" à faire à la victime, a encore indiqué le procureur. L’adolescente a ainsi fixé rendez-vous à la victime pour le 8 mars.
Les deux jeunes filles se sont donc retrouvées lundi sur le quai Saint-Denis d’Argenteuil, tandis que le jeune homme se cachait derrière un pilier, a décrit Éric Corbaux. C’est lui qui lui aurait ensuite donné à la victime plusieurs coups de pied et de poing, avant de la jeter dans le fleuve avec l’aide de sa petite amie, depuis le quai d'une hauteur de quelques mètres.
Les premiers éléments de l’autopsie démontrent "une mort asphyxique pouvant s'accorder avec une mort par noyade". La victime n’était pas inconsciente avant d’être jetée dans la Seine mais "pas en capacité de bouger", a précisé le procureur.
Déférés pour assassinat
Les deux mineurs ont été déférés au parquet pour assassinat, ce qui implique une préméditation "au vu des SMS, du rendez-vous fixé, et de la dissimulation [de l’adolescent sur le quai." Ils encourent une peine de vingt ans de prison maximum, au lieu de la perpétuité, étant âgés de moins de 16 ans.
Interrogé au micro de RTL sur l'affaire, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a indiqué qu'il y avait une légère baisse des signalements pour harcèlement, "d'un ou deux points depuis deux ans", contrairement au cyber-harcèlement.
