Proportionnelle aux législatives : "On aurait dû la faire plus tôt", pour Richard Ferrand

Richard Ferrand craint que ce ne soit "trop tard" pour introduire la proportionnelle aux législatives de 2022. (Crédits : Capture d'écran RMC)

Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) a indiqué ce mercredi 10 mars sur RMC, "craindre" qu'il ne soit "trop tard" pour mettre en place la proportionnelle aux législatives 2022, alors que le MoDem fait pression au sein de la majorité.

La proportionnelle mise en place pour les législatives de juin 2022 ? Un projet un peu trop ambitieux selon le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand. Au micro de Jean-Jacques Bourdin mercredi 10 mars, l'occupant du perchoir, qui est " favorable" à une "dose de proportionnelle", a estimé que "le débat risque d'être très limité dans le temps. Si on avait dû le faire, on aurait dû le faire un peu plus tôt".

"Quand je vais dans mon Finistère ou ailleurs, personne ne me parle de ça", a ajouté l'élu breton, qui n'a pas "le sentiment que (cette question) obsède les Français" et craint qu'il ne "soit trop tard" : "Il faut le décider un an avant juin 2022. Si ça doit être fait, c'est maintenant". Le président de l'Assemblée nationale a par ailleurs indiqué que si l'instauration de la proportionnelle était "une promesse d'Emmanuel Macron", il a rappelé que cette proposition faisait partie de la réforme des institutions en 2018, "un ensemble qui a été avorté".

Un sujet de tensions entre le MoDem et LREM

L'introduction de la proportionnelle est un des chevaux de bataille du président du MoDem François Bayrou. Début février, le leader centriste avait écrit une lettre au président de la République, lui demandant d'imposer ce mode de scrutin aux prochaines législatives de juin 2022. Le chef de file des députés MoDem Patrick Mignola a déposé coup sur coup deux propositions de loi en faveur de la proportionnelle début mars. 

Le parti présidentiel et l'exécutif se montrent toutefois très prudents à ce sujet ces dernières semaines. Les trois présidents des groupes de la majorité, Christophe Castaner (LREM), Olivier Becht (Agir Ensemble) et Patrick Mignola doivent se rencontrer à ce sujet le 17 mars.

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