L'expérimentation du "score carbone" validée par les députés

Plusieurs élus écologistes comme Delphine Batho jugent la mesure insuffisante. Image : SA 4.0

Les députés ont validé, mardi 9 mars en commission spéciale à l'Assemblée nationale, l'expérimentation d'un étiquetage environnemental sur les produits de consommation pour accélérer la transition énergétique. Des élus écologistes comme Delphine Batho jugent la durée de cinq ans de l'expérimentation avant obligation trop longue.

Cinq ans d'expérimentation avant obligation. Les députés se sont prononcés, mardi soir 9 mars, en commission spéciale en faveur de la mise en place d’un étiquetage environnemental sur les produits de consommation tels que l'alimentation ou le textile. Un "score carbone" qui verra le jour sous la forme d’expérimentation qui durera cinq ans en vue d’une obligation. Il aura pour but d’informer les consommateurs sur l’impact environnemental des produits qu’ils achètent. Un premier pas du projet de loi climat, qui sera débattu dans l’Hémicycle fin mars.

Depuis février 2020, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a lancé un « affichage environnemental » volontaire et expérimental. L'industrie du textile est le premier secteur à expérimenter la démarche avec un système de notation qui s'invite sur les habits. Le projet de loi climat vise à renforcer cet essai, avec le principe d’une obligation à terme.

Une expérimentation trop longue aux yeux des écologistes

Plusieurs élus écologistes comme Delphine Batho jugent la mesure insuffisante. "Quand est-ce qu’un affichage environnemental entrera enfin en vigueur en France ? L’affichage environnemental a fait l’objet de lois successives depuis maintenant douze ans sans jamais aboutir", a-t-elle critiqué lundi soir, sur le site du Monde. La co-rapporteuse de la commission Aurore Bergé (LREM) a de son côté défendu le délai de cinq ans de l'expérimentation en assurant que cette mesure "n’empêche pas d’aller plus vite pour les secteurs qui sont prêts".

Plusieurs députés de gauche ont eux tenté, en vain, d’"enrichir" le score carbone, en ajoutant des critères sur les droits humains, les transports ou la santé environnementale. "A trop vouloir multiplier les ingrédients, on va juste tuer la lisibilité de cet indicateur", a mis en garde le rapporteur général LRM Jean-René Cazeneuve dans le Monde.

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