Adolescente noyée à Argenteuil : le harcèlement pointé du doigt

Une adolescente de 14 ans est morte noyée dans la Seine, lundi à Argenteuil (Val-d'Oise), à la suite d'un différend avec deux camarades de classe fréquentant le même établissement scolaire. Ils sont soupçonnés de l'avoir rouée de coups puis jetée dans le fleuve. Les deux adolescents ont été placés en garde à vue.

Battue et jetée dans la Seine après une altercation avec deux camarades de classe, une adolescente de 14 ans a été retrouvée morte noyée ce lundi 8 mars à Argenteuil. Deux mineurs, une fille et un garçon en couple, Théo et Juni, tous deux âgés de 15 ans, ont été interpellés vers 2h00 du matin au domicile d'un ami et placés en garde à vue. 

Le corps de la collégienne a été retrouvé par la police fluviale vers 21h00 lundi, grâce aux indications de la mère d'un des deux adolescents interpellés. La jeune victime portait des "traces de coups à la tête et au visage", a précisé le procureur de la République de Pontoise, précisant qu'une autopsie serait réalisée pour déterminer les causes du décès. L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Cergy-Pontoise, qui devra également déterminer les circonstances des faits. Les trois adolescents n'avaient aucun antécédent pénal.

Harcèlement et conflit sur Snapchat ?

Depuis ce drame, les témoignages affirmant que la jeune Alisha, 15 ans, était victime de harcèlement de plusieurs de ses camarades. Régulièrement intimidée par des élèves du lycée professionnel parisien où elle était scolarisée, la jeune fille en était même venue aux mains pour se défendre.

Selon la mère de la victime, sa fille faisait bel et bien l'objet de harcèlement scolaire. Ses parents avaient signalé le soir-même la disparition de leur enfant, craignant une fugue. "Elle m'a dit 'maman j'ai des gros problèmes, j'ai été menacée de mort par ce garçon et cette fille aussi', elle s'est bagarrée avec elle une semaine avant", a t-elle raconté sur BFMTV.

Les trois adolescents étaient scolarisés au lycée professionnel privé Cognacq-Jay, à Argenteuil, en classe de "3e Prépa Pro". Le conflit entre le couple et la victime semble avoir commencé avant les vacances scolaires de février, quand des photos de la jeune collégienne "en sous-vêtements" ont circulé sur Snapchat, réseau social prisé des jeunes, selon plusieurs élèves.

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