La réforme de l'allocation aux personnes handicapées approuvée au Sénat

La proposition de réforme de l'allocation pour les personnes handicapées est examiné mardi 8 février au Sénat. Photo d'illustration. Steve Buissinne /Pixabay.

Les associations de défense des droits des personnes handicapées le réclamaient. La proposition de loi sur l'individualisation de l'allocation adulte handicapé (AAH) a été adoptée mardi 9 mars au Sénat. Elle doit repasser à l'Assemblée nationale avant d'être adoptée définitivement.

Le Sénat a approuvé ce mardi 9 mars la proposition de loi sur la séparation de l'allocation des personnes en situation de handicap des revenus du conjoint. Cette réforme doit permettre aux personnes en situation de handicap d'avoir un revenu fixe qui leur soit propre.

Une proposition de loi, puis une pétition. Grâce à l'engouement suscité par le projet de réforme d'attribution de l'allocation adulte handicapé (AAH) par l’État, de nombreux acteurs du secteur associatif se félicitent de voir le texte examiné rue de Vaugirard.

Le texte a été adopté en commission la semaine dernière et un vote favorable à l'Assemblée nationale a eu lieu il y a un an. Cependant, une pétition a été créée sur le site du Sénat en septembre 2020 afin d'accélérer le processus. L'initiative a dépassé 100 000 signatures fin janvier.

Une revendication pour l'indépendance financière

L'Allocation adulte handicapé (AAH), mise en place en 1975, est versée sur critères médicaux et sociaux. Il s'agit d'un montant maximum de 900 euros par mois. Aujourd'hui, elle compte 1,2 millions de bénéficiaires, dont 270 000 sont en couple.

Avec la méthode de calcul actuelle, quand les revenus du couple dépassent un certain seul, l'AAH n'est plus versée à la personne handicapée. Par conséquent, les femmes handicapées en couple, qui gagnent globalement moins bien leur vie que les hommes, ont besoin de "se tourner systématiquement vers leur conjoint pour obtenir l'argent nécessaire à sa vie quotidienne", a indiqué Véronique Marie-Bernadette Tixier, la créatrice de la pétition. La Défenseure des droits Claire Hédon a aussi affirmé que "les personnes handicapées devaient pouvoir être indépendantes financièrement."

Pour soutenir la proposition de loi, un rassemblement à Paris est prévu mardi 8 février après-midi.

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