Meghan Markle accusée de harcèlement : la tension monte avec la famille royale
Le palais de Buckingham a indiqué mercredi 3 mars dans un communiqué être "très préoccupé" par les accusations de harcèlement qui visent Meghan Markle.
Nouveau rebondissement dans la crise qui oppose Harry et son épouse Meghan Markle à Buckingham Palace. Le palais a réagi mercredi 3 mars dans un communiqué se disant “très préoccupé par les allégations de harcèlement publiées dans The Times à la suite de déclarations d’anciens membres du personnel du duc et de la duchesse de Sussex”.
Le journal britannique The Times rapporte que le secrétaire responsable de la communication du couple à l’époque, Jason Knauf, aurait déposé une plainte contre l’ancienne actrice américaine, en octobre 2018, pour des faits de harcèlement envers des assistants du couple. Buckingham Palace précise dans son communiqué qu’”il ne tolère et ne tolérera jamais le harcèlement sur le lieu de travail”.
Mise au courant des allégations portées à son égard, Meghan Markle s’est dite “attristée par cette dernière attaque contre sa personne, en particulier en tant que personne qui a été elle-même la cible de harcèlement”, rapporte un porte-parole du couple, ajoutant que l’ancienne actrice était “profondément impliquée dans l’aide à ceux qui ont subi des souffrances et des traumatismes”.
Les avocats du couple indiquent dans The Times que les allégations contre Meghan Markle étaient “utilisées par Buckingham Palace pour répandre un récit totalement faux”. Des accusations qui interviennent cinq jours avant l’interview de Harry et Meghan chez Oprah Winfrey, qui doit être diffusée le même jour que le discours de la reine Elizabeth II à la veille du Commonwealth Day.
Dans un extrait diffusé par la chaîne CBS et enregistré avant les révélations du Times, la duchesse de Sussex déclare qu’elle “ne sait pas comment ils pourraient penser qu’après tout ce temps, nous resterions silencieux si la ‘Firme’ (la famille royale) contribue à répandre des mensonges sur nous”.
Titres honorifiques et patronages retirés
Ces déclarations s’ajoutent à un contexte déjà tendu entre le couple, installé en Californie, et la famille royale britannique. Quelques jours plus tôt, Buckingham Palace avait annoncé que le duc et la duchesse de Sussex “ne redeviendront pas des membres actifs de la famille royale”. En conséquence, la reine a retiré à Harry ses derniers titres honorifiques militaires et à Meghan ses patronages d'associations caritatives. La souveraine britannique précise toutefois que “le duc et la duchesse restent des membres très aimés de la famille”. Un épisode de plus dans le feuilleton du “Megxit”, qui dure depuis plus d’un an.
Le 8 janvier 2020, Harry et Meghan annonçaient qu’après des “mois de réflexion et de discussions internes (...), nous avons l’intention de renoncer au rôle de membres seniors de la famille royale et de travailler pour devenir financièrement indépendants, tout en continuant à soutenir Sa Majesté la reine”, provoquant un séisme dans la famille royale britannique.
Du jamais vu depuis l'abdication du roi Edward VIII en décembre 1936. En direct à la BBC, il avait alors annoncé qu’il cédait son trône – avant même d’être couronné – à son frère, Albert, futur roi George VI et père d’Elizabeth II. Il renonce à ses devoirs royaux par amour, les députés britanniques voyant notamment d’un mauvais œil sa décision de vouloir épouser Wallis Simpson, actrice américaine et… deux fois divorcée.
Le parallèle entre les deux histoires est à première vue évident. Mais le contexte est bien différent. D’un côté, un roi aux sympathies nazies affichées. De l’autre, un prince très marqué par la disparition de sa mère Diana et la pression médiatique subie par cette dernière. Une situation similaire vécue par son épouse Meghan dès son entrée dans la famille royale. “C’était une période très difficile (...) Cela nuisait à ma santé mentale”, évoque le prince Harry dans le Late Late Show de James Corden le 26 février, à propos de la pression médiatique, ajoutant qu’il devait “mettre [sa] famille à l’abri”.
Le prince Philip, actuellement hospitalisé, doit fêter ses 100 ans le 10 juin prochain. Un anniversaire qui pourrait signer le grand retour de Harry et de Meghan au Royaume-Uni, plus d’un an après leur dernière apparition officielle en tant que membres actifs de la famille royale. Mais si l’état de santé du duc d’Edimbourg venait à se dégrader rapidement, son petit-fils pourrait rentrer à Londres plus tôt que prévu…
En attendant, les Windsor ont les yeux rivés sur les États-Unis à quelques jours de l’interview-confession du couple chez Oprah Winfrey. L’heure ne semble pas à l'apaisement entre Meghan, Harry et la famille royale.
Marion Prudhomme