87% des victimes d'infractions ou de délits sexistes sont des femmes

209 000 procédures ont été enregistrées par les services de sécurité pour la seule année 2019 suite à des faits de violences.

Selon les informations du ministère de l’Intérieur, 209.000 personnes se sont déclarées victimes de crime ou de délit sexiste en 2019. Parmi les victimes, environ 87 % sont des femmes. 

En 2019, les femmes ont été plus nombreuses que les hommes à signaler des crimes ou des délits sexistes dont elles ont été victimes. C’est, en substance, le propos d’un communiqué rendu public par le ministère de l’Intérieur, ce vendredi 5 mars. 

Sur 209.000 procédures judiciaires intentées auprès des forces de sécurité suite à une agression sexiste, 182.000 l’ont été par des femmes. Ce qui porte à 87 % la part de femmes parmi les victimes qui engagent une procédure judiciaire.

Toujours selon les chiffres du ministère, les crimes et délits sexistes interviennent principalement dans le cadre conjugal, puisque 68% d'entre elles y sont commises.

Selon les informations du ministère de l’Intérieur, 209 000 personnes se sont déclarées victimes de crime ou de délit sexiste en 2019.

Les auteurs "quasi exclusivement" des hommes

A la suite de ces procédures judiciaires, 131.000 personnes ont été mises en cause, indique le communiqué. Des mis en cause principalement de sexe masculin. Car selon le document officiel, en 2019, 91% des auteurs présumés de ces agressions sont des hommes.

"Si les femmes sont six fois moins nombreuses que les hommes à être mises en cause dans ce dernier type d'infraction, parmi elles, près de la moitié (49%) sont mineures", a fait savoir l'Intérieur.

Peu de plaintes déposées

Alors que l'organe gouvernemental a mené, dès 2018, une enquête de victimation dans le cadre d'une mission cadre de vie et sécurité, seule "une très faible part des personnes qui se déclarent victimes d'actes sexistes portent plainte auprès des services de sécurité" .

Un chiffre qui serait compris entre 2 et 16% en fonction du type d'infraction. Pourtant, environ 1,1 million de femmes et 300.000 hommes affirment avoir subi des violences physiques ou sexuelles de la part d'un conjoint ou d'un ex-conjoint.

Lauriane Nembrot

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